LACHAPELLE, Andrée

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Actrice

Naissance : 13 novembre 1931 à Montréal, au Québec.

Décès : 21 novembre 2019 à Montréal, au Québec.


Photos


Biographie

Andrée Lachapelle naît à Montréal, dans le quartier Mile End, le 13 novembre 1931. Benjamine d’une famille de sept enfants, elle arrive comme une surprise dans la vie de ses parents, alors âgés de 45 ans. Elle est la fille d’Henri Lachapelle, restaurateur, et de Célina Lafond.

Enfant, elle participe aux pièces de théâtre amateur de ses frères et sœurs plus âgés, qui lui permettent de réciter de petits poèmes entre les scènes. Après avoir étudié la diction, puis le théâtre au Studio XV, et malgré sa soif de théâtre, elle obtient tout de même un diplôme d’institutrice et enseigne quelques années avant de se consacrer entièrement au jeu.

C’est au Festival de Montréal, à l’été 1952, qu’elle fait la rencontre du comédien Robert Gadouas, qui devient alors son amoureux. Leur relation dure 10 ans et ils sont parents de trois enfants. Leur séparation survient en 1963, et Robert Gadouas s’enlève la vie quelques années plus tard, en 1969.

Dès l’arrivée de la télévision, en 1952, et jusqu’au début des années 1980, elle participe à plusieurs télé-théâtres, et joue autant les auteurs français, russes, anglais, italiens que les Québécois dont Pierre Perrault, Françoise Loranger et Marcel Dubé, qu’elle défend aussi au théâtre.

Parmi ses innombrables prestations à la scène, on retient ses rôles inoubliables dans les créations de Dubéles Beaux Dimanches, Au retour des oies blanches (Comédie canadienne, 1965 et 1966) et Bilan (Théâtre du nouveau monde, 1968).

Dès les années 1960, elle se signale dans des comédies telles la Locandiera de Goldoni (Nouvelle Compagnie Théâtrale, 1965) et la Dame de chez Maxim’s de Feydeau (Théâtre du rideau vert, 1970), mais aussi dans des drames comme ceux de Tchekhov, Oncle Vania (L’Égrégore, 1966) et plus tard la Cerisaie (Théâtre du Trident/TRV, 1988).

Interprète passionnée de Tennessee Williams, de la Chatte sur un toit brûlant (Trident, 1972) et de la tragique Blanche Dubois d’Un tramway nommé Désir (Théâtre de l’Atelier, Paris, 1975 et Trident, 1984), elle joue aussi Claudel et Genet.

Elle contribue à la création des pièces de Jovette Marchessault, la Saga des poules mouillées (TNM, 1981) et Anaïs dans la queue de la comète (Quat’Sous, 1985). Dans les années 1990, elle rencontre le réalisateur André Melançon, avec qui elle forme un couple, jusqu’au décès de ce dernier.

Toujours active à ses 65 ans, elle part en tournée avec Albertine, en cinq temps de Michel Tremblay (Espace GO, 1995-99). Viennent ensuite les pièces Incendies de Wajdi Mouawad (FTA/Quat’Sous, 2003-2005), et la Promesse de l’aube (Espace GO, 2006), d’après Romain Gary, sous la direction de son époux, André Melançon.

En plus du théâtre, Andrée Lachapelle participe à plusieurs projets au petit comme au grand écran. Elle participe ainsi au Temps d’une paix, Monsieur le ministre, La maison DeschênesScoop, Le volcan tranquille et, plus récemment, L’auberge du chien noirLa galère et Yamaska.

En 1985, elle est nommée Officier de l’Ordre du Canada, et en 1998 elle est reçue Chevalier de l’Ordre national du Québec.

En 2019, Andrée Lachapelle tire sa révérence de la scène culturelle en participant au film Il pleuvait des oiseaux de la réalisatrice Louise Archambault. Elle remporte d’ailleurs le prix Iris de la meilleure interprétation féminine dans un premier rôle en 2020, à titre posthume.

Atteinte d’un cancer, Andrée Lachapelle meurt à 88 ans, le 21 novembre 2019 en fin de journée, après avoir demandé l’aide médicale à mourir.