DESPRÉZ, Jean

Scénariste / Écrivaine

Nom véritable : Laurette Larocque

Naissance : 1er septembre 1906 à Hull (Gatineau), au Québec.

Décès : 27 janvier 1965 à Montréal, au Québec.


Photos


Biographie

Jean Despréz, née sous le nom de Laurette Larocque, voit le jour le 1er septembre 1906. Originaire de la ville de Hull (aujourd’hui Gatineau), elle est grandement influencée dans sa jeunesse par ses parents qui se passionnent pour le théâtre.

Elle débute sa carrière au théâtre dans la troupe de Léonard Beaulne à Ottawa.

En 1929, dans la jeune vingtaine, elle séjourne à Paris où elle étudie le théâtre avec Andrée Bauer-Thérond. Elle s’inscrit également à La Sorbonne et elle se spécialise en linguistique et littérature. Elle épouse Oscar (Jacques) Auger, le 25 novembre 1930 à Paris.

De retour au Québec en 1936, elle fonde avec Henri Letondal l’École du Spectacle à Montréal. Puis, à la demande du père Conrad Latour, elle met sur pied la section d’art dramatique de l’Université d’Ottawa.

Laurette Larocque commence à écrire sous divers pseudonymes, dont ceux de Carole Richard et Suzanne Clairval. C’est toutefois sous le nom d’un homme, Jean Despréz, qu’elle se fait connaître.

En 1938, elle délaisse l’enseignement et collabore à plusieurs journaux, notamment Radiomonde, dont elle est l’une des principales critiques dramatiques. À la même époque, elle commence une carrière de comédienne et interprète à la radio et au théâtre plusieurs rôles importants.

En 1941, elle a un enfant – Jacqueline – puis en 1943, elle se sépare d’avec son mari des 13 dernières années.

C’est à l’écriture de feuilletons radiophoniques qu’elle se fait davantage remarquer, notamment avec Jeunesse dorée qui est diffusé pendant plus de 25 ans, soit de 1940 à 1965, et Yvan L’intrépide de 1945 à 1954.

Elle écrit et réalise le premier long métrage canadien et premier film de langue française entièrement tourné dans la province, Le Père Chopin, dont la première a lieu le 19 avril 1945 au cinéma Saint-Denis, à Montréal. 

Féministe engagée, elle milite avec le groupe de Thérèse Casgrain pour la reconnaissance des droits de la femme.

Elle meurt subitement à Montréal le 27 janvier 1965 d’une crise cardiaque, à l’âge de 58 ans. Au moment de sa mort, elle tenait diverses chroniques dans les journaux Métro-ExpressTélé-Radiomonde et le journal montréalais La Patrie. Elle écrivait même encore les épisodes quotidiens de son feuilleton radiophonique Jeunesse dorée et animait, à CKLM, une ligne ouverte.