SIMONIN, Francine

Peintre / Professeure / Graveuse

Naissance : 2 octobre 1936 à Lausanne, en Suisse.

Arrivée : vers 1970 à Montréal, au Québec.

Décès : 9 octobre 2020 à Montréal, au Québec.


Photos


Biographie

Francine Simonin est née en Suisse, le 2 octobre 1936. Son père est marchand de vin mais était jadis un acteur prometteur. Sensible aux différentes disciplines artistiques, elle choisit d’étudier le dessin et la peinture à l’École des beaux-arts de Lausanne. Elle obtient son diplôme en 1958, puis s’intéresse à la gravure.

Elle séjourne au Québec en 1968, grâce à une bourse du Conseil des arts du Canada afin de poursuivre son apprentissage de la gravure, puis elle s’installe à Montréal au début des années 1970. Dès lors, elle vit et travaille un pied au Québec et l’autre, en Suisse

Durant sa carrière, elle présente plus de 200 expositions solos en Suisse, en France, en Espagne, aux États-Unis et bien sûr au Canada, notamment en 1975 au Musée d’art contemporain de Montréal.

De fil en aiguille, elle débute une carrière dans l’enseignement. Au Cégep du Vieux-Montréal, puis à l’UQÀM et enfin à l’UQTR. Elle forme des centaines de jeunes, en participant également à l’Atelier Presse-Papier, un centre d’artistes voué à l’estampe contemporaine.

Dans les années 1980, Francine Simonin se consacre au dessin et à la gravure, mais aussi à d’impressionnantes peintures réalisées entre 1984 et 1989, année où elle crée également des panneaux scéniques pour le Festival international de musique actuelle de Victoriaville.

Francine Simonin se voit décerner maints prix et distinctions pour ses œuvres. Elle reçoit notamment le prix de la première Biennale suisse de gravure, à Genève, en 1968, le prix Loto-Québec, à Montréal, en 1981, le prix Irène-Reymond pour l’ensemble de son œuvre, en 1986, à Lausanne, ou encore le prix de l’estampe à la Biennale du dessin, de l’estampe et du papier d’Alma, en 1993.

Les années 90 sont celles des œuvres sur papier avec ses séries Paroles d’ogres, Corps et graphies et Chroniques concentriques. Puis, c’est le retour à la peinture dans les années 2000, avec les corpus Écritures, Jardin, Free Jazz, Ocean Beach et Wall.

En 2004, le Musée national des beaux-arts du Québec lui remet le prix de la Fondation Monique et Robert Parizeau pour l’ensemble de son œuvre gravée.

Dans les années 2010, elle expose sa dernière grande production d’œuvres sur toile, intitulée Équinoxe. 

Elle produit également des techniques mixtes sur papier créées à Montréal et contrecollées en Suisse. Des œuvres très travaillées, comme Éclat no. 4, où des formes chaloupées de sa peinture surgissent des figures énigmatiques dans des teintes de noir, de blanc, de gris et de brun.

Depuis longtemps, sa vue lui fait défaut mais jamais ne l’handicape. Son déficit visuel s’aggrave néanmoins de plus en plus, chaque année. Affectée par cette dégradation visuelle, elle doit maintenant s’assister d’une canne pour se déplacer.

Sa dernière exposition chez Lacerte, à Montréal, en 2018, Vu de ma fenêtre, est constituée de gravures inspirées du lac Léman, en Suisse. Un thème central dans son œuvre.

Francine Simonin succombe à un cancer, le 9 octobre 2020 à Montréal, à l’âge de 84 ans. Selon ses volontés, elle est incinérée au Québec et ses cendres sont rapatriées dans sa Suisse natale.