ARCAND, Denys

Réalisateur / Scénariste

Naissance : 25 juin 1941 à Deschambault (Québec), au Québec.


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Biographie

Denys Arcand est né le 25 juin 1941 à Deschambault dans la région de la Capitale-Nationale. Il est le fils d’Horace Arcand et de Colette Bouillé. Il est le frère de l’anthropologue Bernard Arcand, de la criminologue Suzanne Arcand et de l’acteur Gabriel Arcand.

Au début des années 1960, Denys Arcand étudie l’histoire à l’Université de Montréal. Ses études terminées, il entre à l’ONF et tourne trois courts métrages sur l’histoire du Canada : Champlain (1964), Les Montréalistes (1965) et La route de l’Ouest (1965).

Visant à exposer les injustices vécues par la classe moyenne, Arcand conçoit le documentaire On est au coton, produit en 1970. Il aborde alors les piètres conditions de travail des employés d’usines de textiles et l’instabilité d’emploi qui semble être un combat où la défaite des travailleurs est inévitable.

Sorti en pleine crise d’Octobre, On est au coton est jugé trop subversif par le commissaire de l’ONF de l’époque, Sydney Newman. Le film est aussitôt frappé d’un interdit. Il est censuré par l’ONF et son film auquel a collaboré le poète Gérald Godin, reste caché pendant près de 20 ans par l’agence.

L’un de ses premiers longs métrages, documentaire à saveur nationaliste, Québec : Duplessis et après… prend l’affiche en 1972. Il y explore les élections de 1970, les conséquences laissées par la révolution tranquille, de même que l’héritage de Maurice Duplessis.

Son œuvre de fiction, La Maudite Galette, est présentée la même année. Denys Arcand s’intéresse également à la corruption dès les années 1970, avec l’un de ses premiers films abordant le sujet, Réjeanne Padovani en 1973.

D’autres enjeux sociaux comme les grèves et les problèmes reliés au secteur public sont plus minutieusement présentés dans La Lutte des travailleurs d’hôpitaux, film qui paraît en 1975. Le rôle de la Confédération des syndicats nationaux y est aussi discuté.

Arcand aborde le contexte du référendum de 1980 dans Le Confort et l’Indifférence, sorti en 1981, et les impacts politiques et sociaux de ce référendum dans Le Déclin de l’empire américain de 1986.

Le succès international arrive avec le film et Le Déclin de l’empire américain est nommé aux Oscars, en mars 1987.

Il reproduit l’exploit quelques années plus tard et son film Jésus de Montréal est en lice comme « Meilleur film étranger » à la cérémonie des Oscars de 1989. Le film ne gagne peut-être pas l’Oscar, mais Arcand met la main sur 13 prix Génie et deux prix au prestigieux Festival de Cannes.

Il continue sa critique des syndicats et du système de santé dans Les Invasions barbares et la consécration survient avec le film. En effet, il remporte l’Oscar du meilleur film en langue étrangère, en 2004.

Il est aussi récompensé au Festival de Cannes. Marie-Josée Croze reçoit le prix de la meilleure actrice alors que Denys Arcand obtient la Palme d’Or du meilleur scénariste. Le film gagne par ailleurs, à Paris, les Césars du meilleur film, du meilleur réalisateur et du meilleur scénario, ce qui constitue une première pour un film québécois.

Denys Arcand est fait Officier de l’Ordre du Canada, en 1988. Il est ensuite nommé Chevalier de l’Ordre national du Québec en 1990, et est promu Grand Officier en 2015.