Acteur

Nom véritable : Jean Hotte

Naissance : 25 octobre 1923 à Montréal, au Québec.

Décès : 7 décembre 1990 à Montréal, au Québec.


Photos


Biographie

Jean Duceppe, né Jean Hotte, voit le jour le 25 octobre 1923 à Montréal. Il est le cadet d’une famille de dix-huit enfants. Ses parents étant âgés meurent pendant qu’il est en bas âge. Il est adopté par sa sœur, son aînée de 20 ans, et son mari Rosaire Duceppe, dont il prend le nom de famille. Jean Duceppe et ses enfants portent officiellement le nom Hotte-Duceppe.

Autodidacte originaire de Montréal, il figure parmi les comédiens qui ont le plus marqué le théâtre québécois.

Il fait ses débuts sur scène au Théâtre du Rideau Vers vers la fin des années 1940 en compagnie de Janine Sutto et Yvette Brind’Amour. Au terme d’un bref passage, il rejoint la troupe d’Yvette Brind’Amour, à laquelle il reste attaché pendant près de 20 ans.

À la même époque, il collabore aux premiers télé-théâtres et téléromans présentés à Radio-Canada ainsi qu’à de nombreux radio-romans. Ses rôles dans La Famille Plouffe, Rue des Pignons et Terre humaine laissent un souvenir impérissable aux amateurs québécois de téléromans.

En 1962, il fonde le Théâtre des Prairies, à Joliette, qui connaîtra 21 saisons estivales.

En 1973, il fonde une compagnie théâtrale qui porte son nom, la Compagnie Jean-Duceppe, dont les activités lui survivront. Installé à la Place des Arts de Montréal, Duceppe connaît plusieurs succès avec sa troupe, notamment dans la Mort d’un commis voyageur d’Arthur Miller, où il incarne le personnage principal, Willy Loman. Également dans Charbonneau et le Chef de John Thomas McDonough où il interprète le personnage de l’ex-premier ministre du Québec, Maurice Duplessis.

Essentiellement homme de théâtre et de télévision, Duceppe est moins sollicité par le cinéma. En 1971, il tient le rôle-titre dans Mon oncle Antoine de Claude Jutra. L’œuvre remporte un grand succès et est considérée comme l’un des films les plus marquants du Québec.

Il tourne aussi dans le drame historique Quelques arpents de neige sous la direction de Denis Héroux et dans les films Les Colombes et Bingo de Jean-Claude Lord.

Jean Duceppe est également un homme très impliqué au niveau politique et social. Durant vingt-cinq ans, il est présent à la radio, principalement à titre d’animateur d’émissions matinales, dans quatre stations, où il ne craint pas la polémique : il est congédié à quatorze reprises.

Il préside l’Union des Artistes de 1957 à 1959, durant la grève des réalisateurs de Radio-Canada.

En politique, Jean Duceppe collabore, en 1954, à la campagne électorale du maire de Montréal Jean Drapeau et est un des membres fondateurs du Nouveau Parti démocratique du Canada (NPD) en 1961.

Devenu souverainiste, il appuie le Parti Québécois lors des élections de 1976 et participe activement à la campagne référendaire québécoise de 1980.

En 1979, il reçoit le prix Denise-Pelletier puis, en 1985 il est fait Chevalier de l’Ordre national du Québec.

Duceppe effectue une de ses dernières apparitions publiques le 25 juin 1990 alors qu’il prononce le discours patriotique lors du spectacle de la Saint-Jean.

Il meurt à 67 ans, au petit matin du 7 décembre 1990, à l’hôpital Saint-Luc de Montréal, des suites du diabète.