LÉGARÉ, Ovila

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Chanteur / Acteur

Naissance : 21 juillet 1901 à Montréal, au Québec.

Décès : 19 février 1978 à Montréal, au Québec.


Photos


Biographie

Ovila Légaré est né au début du XXe siècle, le 21 juillet 1901 à Montréal. Très tôt, il se passionne pour le folklore puis, grâce à ses grands-parents amateurs de ce genre musical, il se dirige vers ce répertoire.

Après avoir suivi des cours par correspondance, on le voit à l’œuvre comme étalagiste et concepteur d’affiches pour les magasins Steel et Larivière & Leblanc, rue Ste-Catherine à Montréal. Ce gagne-pain l’accompagne durant toutes ces années de théâtre amateur jusqu’en 1935.

Au début des années 1920, il côtoie Conrad Gauthier et Charles Marchand dans les Soirées de familles organisées par Édouard-Zotique Massicotte au Monument National et y anime des danses.

L’année 1927 voit Ovila tenir un premier rôle au Monument National : Jos Montferrand. On lui demande même d’y chanter en deuxième partie de spectacle. C’est le départ de sa grande carrière de comédien, mais il demeure encore profondément attaché au folklore.

D’ailleurs, rapidement, il devient identifié à la musique folklorique, notamment grâce au succès populaire des Veillées du bon vieux temps (avec Conrad Gauthier) auxquelles il participe au cours des années 1925 à 1935.

En 1932, il fonde sa propre troupe de théâtre, La Troupe Ovila Légaré, dont les principaux comédiens sont Blanche Gauthier, Georges Bouvier, Eugène Daigneault et Jeannette Deguire. Cette troupe ne joue que des pièces d’Ovila Légaré que l’on présente à Montréal (au Monument National) et en province. Ovila Légaré en est le directeur et le metteur en scène. Pour cette troupe, il écrit huit pièces.

Il enregistre, dans les années 1930, plusieurs enregistrements chez la compagnie montréalaise Starr grâce aux recommandations de Roméo Beaudry.

Sur ces enregistrements, il chante tantôt en soliste, tantôt accompagné tour à tour par Blanche Gauthier, Juliette Béliveau et La Bolduc. Celle-ci fait d’ailleurs ses premiers enregistrements avec lui ; elle l’accompagne aussi au violon et à la guimbarde.

Trois des chansons de Légaré, Dans l’temps du Jour de l’AnLa Bastringue et Chapleau fait son Jour de l’An, obtiennent un vif succès et consacrent sa réputation. La crise économique de 1930 lui inspire Faut pas s’faire de bile, une autre chanson qui connaît un grand succès populaire.

On l’entend régulièrement dans plusieurs feuilletons radiophoniques des années 1930 et 1940 tels Le Curé de village où il interprète le curé sur les ondes de CKACOvide et CyprienMétropole, etc. Mais c’est avec l’émission radiophonique Nazaire et Barnabé (1939-58) à la station CKAC qu’il fait sa marque.

De plus, entre 1945 et 1972, on peut le voir dans plusieurs films dont Le Père Chopin, en 1945 et Le Curé du village, en 1949.

En 1953, Dans La loi du silence d’Alfred Hitchcock, il campe avec vigueur l’avocat Villette ; son personnage de maître-chanteur est assassiné au tout début du film, mais il revient quand l’héroïne, jouée par Anne Baxter, raconte son histoire dans un long « flash-back » ; c’est un rôle mineur mais essentiel dans le déroulement de l’histoire.

Il fait aussi sa marque dans son rôle de Didace Beauchemin dans deux séries télévisées qui, pendant 6 ans, ont largement influencé la programmation des années 1950 avec surtout Le Survenant (1954-1957,1959-1960), et Au chenal du moine (1957-1958). Il est aussi la vedette du film du même nom en 1957.

À la fin des années 1970, il part en voyage en Espagne en compa­gnie d’un groupe de l’Âge d’Or. Légaré y est atteint de pneumonie, ce qui l’oblige à revenir d’urgence au pays. Dès son retour, il subit un infarctus qui nécessite son hospitalisation. Il sombre alors dans un coma, puis une dizaine de jour plus tard, s’éteint.

Ovila Légaré meurt un peu avant midi, le 19 février 1978 à l’hôpital de Cartierville. Il était âgé de 76 ans.