LORANGER, Françoise

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Dramaturge / Écrivaine

Naissance : 18 juin 1913 à Mont-Saint-Hilaire, au Québec.

Décès : 5 avril 1995 à Montréal, au Québec.


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Biographie

Françoise Loranger est née en Montérégie, le 18 juin 1913. Son père, le juge Joseph-Henri Loranger et sa mère, Marguerite Lareau, descendent tous deux d’une famille de la grande bourgeoisie comptant dans sa lignée quantité d’avocats, d’écrivains et de politiciens.

Très tôt, elle s’intéresse à l’écriture dramatique. Dès l’adolescence elle écrit des nouvelles dans la Revue populaire.

Sa rencontre avec Robert Choquette, auteur reconnu, lui ouvre les portes de l’écriture de romans-feuilletons pour la radio. Avec ce dernier, elle co-écrit pour Radio-CanadaLe vieux raconteur (1938) et Dans ma tasse de thé (1938-1939).

De 1940 à 1943, Françoise Loranger fait cavalier seule et signe des radio-feuilletons qui sont diffusés à Radio-Canada et CKACCeux qu’on aime, aussi publié en feuilleton dans Radiomonde en 1940, et La victoire par l’épargne. En 1943, elle signe La vie commence demainLes Mercier suivront, en 1949. L’auteure écrit aussi pour les journaux. 

En 1949, elle publie son unique roman, Mathieu, qui devient un succès de la littérature québécoise. Ce roman trace un portrait plutôt sombre de la société sous le règne de Maurice Duplessis.

En 1950, avec l’arrivée de la télévision, elle écrit plusieurs dramatiques théâtrales et adapte aussi des textes russes. Elle écrit également le téléroman Sous le signe du lion, diffusé en 1961 et qui, fait unique dans l’histoire de la télévision québécoise, connaît un « remake » en 1997.

Parce qu’il lui offre plus de liberté, François Loranger abandonne l’écriture télé-romanesque pour le théâtre.

Ainsi, entre 1965 et 1970, elle écrit cinq pièces et devient l’une des dramaturges les plus importantes du Québec, bouleversant le théâtre d’ici autant dans sa substance que dans sa forme.

En 1965, avec sa première pièce Une maison, un jour, présentée au Théâtre du Rideau vert, l’auteure fait sa marque.

Jusqu’en 1970, elle est intarissable : Encore cinq minutes (1967), Le chemin du Roy (1968), qui lui aurait été inspirée par la venue du général de Gaulle au Québec, Double jeu, mis en scène par André Brassard (1969), et Médium saignant (1970), inspiré d’événements survenus l’année précédente au conseil municipal de la ville de Saint-Léonard à propos de la question linguistique.

En 1971, elle publie un recueil de deux textes inédits : Jour après jour et Un si bel automne, qui se veut un scénario de film ayant comme toile de fond les événements d’octobre 1970.

Le sujet est trop explosif et le film ne se tourne pas. Dès lors, Françoise Loranger disparaît brusquement de la scène du théâtre et de l’écriture.

Elle revient brièvement en 1978 et crée à Radio-Québec le drame télévisé La Dame de cent ans.

Françoise Loranger meurt le 5 avril 1995, emportée par l’emphysème, deux mois avant son 82e anniversaire.