MILLARD, Muriel

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Chanteuse / Peintre

Naissance : 3 décembre 1922 à Montréal, au Québec.

Décès : 30 novembre 2014 à Montréal, au Québec.


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Biographie

Muriel Millard naît le 3 décembre 1922 à Montréal. Elle commence sa carrière en 1935, à 13 ans. En effet, elle remporte un concours musical qui lance alors sa carrière. Elle chante sur la scène du Théâtre National avec les vedettes de l’heure du burlesque et du music-hall, dont Manda Parent.

Au début des années 1940, elle fait des tournées avec la troupe de Jean Grimaldi dans tout le Canada français et jusqu’en Nouvelle-Angleterre. Elle présente alors des imitations de chanteuses françaises, telles Joséphine Baker, Lucienne Boyer et Mistinguett.

En 1942, elle connaît son premier grand succès sur disque, avec la chanson Y’a pas d’cerises en Alaska. En 1943, elle se produit au cabaret Old Europe de New York. En 1945, elle fait ses débuts au Théâtre National  à  Montréal.

Elle est ensuite omniprésente à la radio à CKAC, à CKVL et aussi à Radio-Canada, avec Les joyeux troubadours et dans les cabarets du Québec. Sa grande popularité sur les ondes lui vaut d’être choisie Reine de la Radio en 1950 par le journal Radiomonde.

Suivent en 1952 des tournées en Nouvelle-Angleterre et au Québec, ainsi qu’en Corée et au Japon pour les Forces armées canadiennes. Durant ces années, elle chante beaucoup dans les cabarets du Québec et jusqu’en Floride.

Elle enregistre plusieurs chansons dont elle est l’auteure, dont la plus célèbre Les vieilles maisons (1961), qui a été intronisée en 2007 au Phanthéon des Auteurs et Compositeurs Canadiens.

Elle se fait entendre à la télévision de la SRC dans Feux de joie, Music-Hall, Porte ouverte et Miss Music-Hall. Connue dès lors sous ce nom, elle se produit dans de nombreux spectacles de music-hall, entre autres à Montréal, à la Place des Arts, au Forum et à la Comédie-Canadienne.

Le spectacle qu’elle y présente en 1966, Gai, gai la belle province, inclut la création d’un ballet canadien basé sur la chanson Jack Monnoloy de Gilles Vigneault et est repris au Palais Montcalm à Québec la même année.

Parmi les autres revues dont elle est la vedette, citons Vive la Canadienne à l’Expo 67Terre des femmes à la Comédie-Canadienne et au Latin Quarter à New York (1967), et Avec la femme à Terre des hommes (1968).

En 1969, elle quitte la scène pour se consacrer à sa famille, puis à la peinture. Elle n’y revient que de façon épisodique, notamment dans le film Mustang, aux côtés de Claude Blanchard et Willie Lamothe.

Muriel Millard va s’installer en Floride durant les mois d’hiver pour, entre autres, s’adonner à la peinture figurative, avec ses portraits de clown. Le succès, populaire et instantané, lui a permis de vivre de son art, un phénomène rare chez les peintres québécois.

En 2011, elle subi un AVC, qui la laisse à mobilité réduite. Elle décède de vieillesse à Montréal, quelques jours avant son 92e anniversaire de naissance, le soir du 30 novembre 2014.