BARBEAU, Gérard

/

Chanteur

Naissance : 16 juin 1936 à Viauville, au Québec.

Décès : 16 septembre 1960 à Montréal, au Québec.


Photos


Biographie

Gérard Barbeau naît le 16 juin 1936 à Viauville. Il perd sa mère à l’âge de cinq ans et c’est la deuxième épouse de son père Sylvio qui l’initie à la musique et au chant.

Le jeune soprano donne des concerts dans des églises et sa renommée augmente au point où il obtient en juin 1949 sa propre émission de radio à CKVL intitulée Une voix d’enfant. L’année suivante, il chante aux côtés du ténor Raoul Jobin dans Les sept paroles du Christ pour les festivals de Montréal.

Comme soliste, c’est à Roger Baulu qu’il doit sa première chance car c’est ce dernier qui, pour la première fois, le présente au vaste auditoire de CKVL en 1950. La même année, Gérard Barbeau part pour l’Europe avec ses parents où il donne, sous l’égide de l’ambassade canadienne, des récitals en France, en Belgique et en Italie.

Après un triomphe devant 3500 personnes à l’auditorium de Verdun le 20 juin 1950, Gérard Barbeau s’embarque donc le 26 août sur le paquebot L’Ile-de-France qui l’amène à Paris. Il y chante le 6 novembre au Théâtre des Champs-Élysées des extraits de Lakmé avec un orchestre de 75 musiciens. En Italie, il chante sur les ondes de Radio-Vatican et est reçu en audience par le pape Pie XII. Il donne également des concerts à Nice, Rouen et Monte-Carlo où il se produit avec un orchestre symphonique. À son retour le 12 novembre 1950, il effectue une tournée du Québec, de l’Ontario et des Maritimes. Il termine sa série d’émissions à CKVL le 29 juillet 1951.

En 1952, il tient la vedette du film Le rossignol et les cloches, aux côtés de Nicole Germain, Juliette Béliveau, Jean Coutu et Clément Latour. Tourné en 1951, la première du film a lieu le 29 février 1952 au Théâtre Saint-Denis. Après le tournage du film, il se retire pour compléter ses études. Se destinant à la prêtrise, il continue de développer son goût pour l’art vocal, le cinéma et le théâtre.

Enfant à la santé fragile, Gérard Barbeau est maintenant dans la jeune vingtaine. Il est miné par la maladie et sait depuis plus d’un an qu’il va bientôt mourir. C’est pourquoi il réclame du cardinal Paul-Émile Léger, une permission spéciale qui allait hâter la réalisation de son désir le plus cher : devenir prêtre.

Bousculant les horaires et contournant les lois du code, le cardinal Léger acquiesce à ses supplications le 2 juillet 1960, et lui confère le titre de prêtre. Heureux d’avoir accédé au sacerdoce, Gérard Barbeau quitte le lendemain pour l’Institut Neurologique de Montréal.

Il est admis à la fin du mois de juillet 1960 à l’Hôpital Royal Victoria pour y subir une délicate intervention chirurgicale afin de lui retirer une tumeur au cerveau. Selon les médecins, l’opération est un succès et le jeune chanteur devenu prêtre doit rapidement se remettre sur pied. Malheureusement, Gérard Barbeau meurt quelques semaines plus tard, le vendredi 16 septembre 1960. La « Voix d’Or du Québec » s’éteint, complètement épuisée, à l’âge de 24 ans seulement.