LEMIEUX, Jean Paul

Peintre

Naissance : 18 novembre 1904 à Québec, au Québec.

Décès : 7 décembre 1990 à Québec, au Québec.


Photos


Biographie

Jean Paul Lemieux est né à Québec, le 18 novembre 1904. Très tôt il s’intéresse à la peinture.

Il se met effectivement à la peinture durant l’été 1914, qu’il pratique en dilettante jusqu’en 1925, année où il devient élève du peintre Marc-Aurèle de Foy Suzor-Coté.

Il s’inscrit ensuite à l’École des beaux-arts de Montréal. Il suit l’enseignement de Charles Maillard et d’Edwin H. Holgate. Ce dernier l’initie à l’art moderne, en compagnie de ses confrères, dont Paul-Émile Borduas.

En 1929, il s’installe quelque temps en Europe avec sa mère. Il en profitera pour parfaire ses connaissances dans le domaine de l’illustration. De retour au pays, il s’installe à Montréal et fonde le Studio JANSS, voué à l’art publicitaire.

À la fermeture du studio, six mois plus tard, Lemieux entreprend un voyage aux États-Unis, où il en profite pour visiter les grands musées, dont ceux de Chicago et de New York. Les œuvres qu’il découvre alors le confortent dans sa réflexion sur ses orientations artistiques.

Après deux ans d’absence, Lemieux s’inscrit de nouveau à l’École des beaux-arts de Montréal, de 1931 à 1934. Il fréquente assidument l’atelier de Holgate. À sa sortie de l’école, il est invité à venir enseigner à la nouvelle École du Meuble de Montréal que dirige alors Jean-Marie Gauvreau.

Il prend de plus en plus goût à la peinture moderne et s’affranchit peu à peu des contraintes conventionnelles. En 1937, il retourne à Québec comme professeur à l’École des beaux-arts de Québec, où il enseignera jusqu’en 1965.

Entretemps, Lemieux commence à se faire connaître. Il participe à des expositions, dont la Spring Exhibition de l’Art Association of Montreal, aujourd’hui le Musée des beaux-arts de Montréal. Il reçoit même en 1934 le prix Brymmer remis à un artiste de moins de 35 ans.

Sa notoriété augmente, alimentée par ses contributions critiques à des revues spécialisées dans lesquelles il dénonce le conservatisme et le manque d’encouragement aux arts de la part des pouvoirs publics. Ses œuvres sont régulièrement exposées à l’étranger.

Durant cette période, Lemieux peaufine son style. Il peint surtout des portraits et des paysages qu’il dépouille de plus en plus. Il affirme son approche à partir de 1951, notamment avec le tableau Les Ursulines où les bâtiments et les personnages sont ramenés à des formes géométriques, peintes dans des tons froids.

Cette manière caractérisera dès lors sa production et contribuera à sa célébrité. Ses œuvres sont acquises par les musées et par les collectionneurs privés.

Durant les années soixante, Lemieux reçoit plusieurs honneurs. En 1966, il devient membre de l’Académie Royale des Arts du Canada. L’année suivante, le Musée des beaux-arts de Montréal lui offre une rétrospective. Il est décoré de la médaille du Conseil des arts du Canada en 1967, ainsi que de la médaille des Compagnons de l’Ordre du Canada en 1968.

Après sa retraite de l’enseignement en 1965, sa production continue d’attirer l’attention. Il reçoit plusieurs commandes, dont un portrait controversé de la reine Élisabeth II. Il illustre également quelques romans, dont Maria Chapdelaine de l’écrivain Louis Hémon.

Jean Paul Lemieux décède de mort naturelle, emporté par le poids du grand âge le vendredi 7 décembre 1990 à l’âge 86 ans.