Actrice / Humoriste
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Naissance : 28 octobre 1889 à Nicolet, au Québec.
Décès : 26 août 1975 à Montréal, au Québec.
Photos
Biographie
Juliette Béliveau voit le jour le 28 octobre 1889 à Nicolet, au Québec. Née de l’union d’Élodie Prince et d’Henri Béliveau, elle ne grandit pas exclusivement à Nicolet. En 1891, sa famille s’installe à Boston, aux États-Unis, pendant une période de deux ans. Ils reviennent ensuite à Nicolet avant de déménager de manière définitive à Montréal.
En 1899, à dix ans, Juliette Béliveau commence sa carrière de comédienne au Monument-National dans La Meunière, une oeuvre présentée dans le cadre de la programmation des Soirées en famille d’Elzéar Roy. Jusqu’en 1907, Juliette Béliveau interprète des rôles d’enfants sur les scènes de différents théâtres.
Durant sa jeunesse, elle joue tous les classiques auprès des grands noms de la scène française et fait de la tournée au Québec. À l’adolescence, se rendant compte qu’elle ne grandira plus, elle renonce – non sans amertume – à la carrière de tragédienne à laquelle elle aspirait, afin de se spécialiser dans le répertoire des variétés et du burlesque, des comédies légères et des revues.
À compter de 1920, elle enregistre plusieurs chansons fantaisistes et plus d’une centaine de sketches humoristiques sur disques Starr. Considérée comme une des grandes femmes du vaudeville, elle est reconnue, au même titre que Rose Ouellette et Juliette Pétrie, pour avoir contribué à l’avènement de l’humour féministe en faisant des blagues sur la vie quotidienne des femmes, sur les conditions des femmes au Québec.
À partir de 1930, Juliette Béliveau est très présente sur les scènes burlesques de Montréal et travaille avec Jean Grimaldi, Oliver Guimond, père, Arthur Petrie, Juliette Petrie, Manda Parent, Rose Ouellette, Paul Desmarteaux et plusieurs autres. Elle aurait joué plus d’une centaine de fois uniquement au Théâtre National de Montréal.
L’essor de la radio au cours des années 1930 ouvre aussi de nouvelles voies à la comédienne. Elle est de la distribution des feuilletons radiophoniques les plus populaires du Québec. En plus de ses rôles dans divers radio-romans, Juliette Béliveau incarne au théâtre le rôle de tante Clara dans Tit-Coq de Gratien Gélinas.
Juliette Béliveau et Juliette Huot forment, à la fin des années 1940, un duo comique burlesque très populaire. Leur fameux sketch Les Deux Jumelles est un classique du genre. Il est présenté à de nombreuses reprises au cabaret montréalais Au Faisan Doré, l’endroit le plus couru de l’époque.
Juliette Béliveau est de presque toutes les premières productions du cinéma québécois naissant. Elle tourne dans Un homme et son péché (1949), Le Gros Bill (1949) et Le Rossignol et les cloches (1950) et Tit-Coq (1948) de Gratien Gélinas. Son rôle de tante Clara dans le film lui vaut d’ailleurs le Castor 1953 du meilleur rôle de soutien au cinéma québécois.
À la télévision, elle tient plusieurs rôles dans des téléromans tels que La Famille Plouffe (SRC, 1953-1957), Les Belles Histoires des pays d’en haut (SRC, 1956-1970), Sous le signe du lion (SRC, 1961), Septième Nord (SRC, 1963-1967) et Rue des Pignons (SRC, 1966-1975). Elle est régulièrement invitée aux émissions de variétés.
Le 23 septembre 1967, Juliette Béliveau consacre le nouveau Théâtre des Variétés de Gilles Latulippe en frappant les trois coups traditionnels qui marquèrent l’ouverture officielle.
Environ 2 500 personnes lui rendent hommage le 11 mars 1972 lors d’un gala télévisé au Théâtre Saint-Denis de Montréal. Juliette Béliveau meurt à Montréal le 26 août 1975 à l’âge de 85 ans, deux mois avant son 86e anniversaire.