Auteur / Compositeur / Chanteur / Acteur
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Nom véritable : Joachim Guillaume Lamothe
Naissance : 27 janvier 1920 à Saint-Hugues, au Québec.
Décès : 19 octobre 1992 à Saint-Hyacinthe, au Québec.
Photos
Biographie
Joachim Guillaume Lamothe, surnommé Willie, est né le 27 janvier 1920 à Saint-Hugues, au Québec. Il est considéré comme le pionnier de la musique western au Québec.
Il fait ses débuts en tant qu’instructeur de danse à la fin des années 1930 avant d’entreprendre une carrière de chanteur dans les années 1940.
Willie Lamothe acquiert un avant-goût de la musique dès son très jeune âge grâce à son père, qui à cette époque joue du violon. À l’âge de 18 ans, il achète d’un ami, sa première guitare.
Au tout début des années 1940, Willie Lamothe compte parmi les membres des services militaires, participant ainsi à la seconde guerre mondiale. C’est aussi pendant cette époque qu’il se décide enfin à écrire de la musique et qu’il a la chance de se présenter en spectacle dans plusieurs camps de soldats au Québec. Il se faisait appeler le « Caporal chantant ».
Une fois son service militaire terminé, Willie se déniche un emploi dans une usine tout en ne cédant pas son amour pour la musique.
Dans les années 1940, la chance lui sourit enfin. La maison de disques Bluebird, RCA Victor invite Lamothe à enregistrer son tout premier disque, qui s’intitule Je suis un cowboy canadien ; Je chante à cheval ne tarde pas à suivre.
Les chansons Je suis un cowboy canadien, Je chante à cheval et Giddy Up Sam sont ses succès les plus populaires et lui permettent de faire son entrée dans le monde de la musique.
En 1947, il fait sa première tournée. Il se joint à la troupe de Jean Grimaldi et partage alors la scène avec plusieurs grands acteurs du burlesque (Manda Parent, Olivier Guimond, etc) ainsi que plusieurs chanteurs vedettes. Grâce à ces tournées, il se fait connaître à travers le Québec, ainsi que dans les régions francophones des Maritimes et de la Nouvelle-Angleterre.
Dans cette période de sa vie, il enregistre de quatre à six 78 tours par année. Il a aussi la chance de se produire aux côtés des Muriel Millard, Jacques Normand, Aglaé, Charles Trenet dans plusieurs cabarets montréalais.
Au début des années 70, c’est grâce à Gilles Carle que Willie Lamothe s’introduit dans le monde du cinéma et qu’il y rencontre un succès extraordinaire dans tous les films auxquels il participe.
En plus de jouer au cinéma dans les films Les Colombes, Bingo, Y a toujours moyen de moyenner, La vraie nature de Bernadette, La Mort d’un bûcheron, Mustang ainsi que Le lit, Willie Lamothe anime aussi l’émission Le Ranch à Willie à la radio et à la télévision.
En 1973, il reçoit le trophée du meilleur acteur de soutien (Cannes) pour son rôle dans La mort d’un bûcheron.
Malgré qu’il ait ralenti le rythme à cause de ses problèmes de santé, il se rend tout de même en Louisiane en 1975 à la demande du Ministère des affaires culturelles et du Conseil pour le développement du français en Louisiane. Il fait ce voyage en compagnie de son grand complice Bobby Hachey.
En 1977, il participe au film L’âge de la machine, mais ne peut malheureusement pas en faire la promotion, toujours en raison de ses problèmes cardiaques.
En 1979, il est nommé membre de l’Ordre du Canada, puis en 1981, il reçoit le Félix Hommage lors du Gala de l’ADISQ.
Il continue de se produire en spectacle jusqu’au milieu des années 1980 où il doit une fois de plus s’arrêter pour des raisons de santé.
Avec courage, il assume les dernières années de sa retraite forcée, souffrant terriblement des séquelles d’une embolie cérébrale. Sa longue maladie l’emporte finalement sur lui. Admis à l’hôpital Honoré-Mercier de Saint-Hyacinthe le soir du dimanche 18 octobre 1992, il décède le lendemain, à 22h15, à l’âge de 72 ans.