GUIMOND, Olivier

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Humoriste / Acteur

Alias : Ti-Zoune Jr. / Ti-Zoune

Naissance : 21 mai 1914 à Montréal, au Québec.

Décès : 29 novembre 1971 à Montréal, au Québec.


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Biographie

Olivier Guimond naît le 21 mai 1914 à Montréal. Il est issu d’une famille d’artistes du burlesque. Au début de sa carrière, on l’appelle « Ti-Zoune junior » puisque le nom de scène d’Oliver Guimond, père est « Ti-Zoune ». Sa mère, Effie McDonald, étant anglophone, il est baptisé Oliver. Plus tard, Radio-Canada décide de l’appeler Olivier.

En 1934, Jean Grimaldi le remarque et l’engage pour faire partie de sa troupe avec laquelle il joue jusqu’en 1957. Il chante et joue la comédie notamment en compagnie de Manda Parent. C’est avec elle qu’il crée le sketch Trois heures du matin, qui devient un classique du burlesque québécois.

Olivier Guimond se fait connaître rapidement dans les troupes de burlesque de Montréal et il joue avec les meilleurs acteurs de cette tradition. On se souvient davantage du duo avec Denis Drouin, son faire-valoir.

En 1950, le producteur Noël Gauvin l’engage, et Olivier Guimond devient la vedette de l’émission de variétés Music-Hall, diffusée par Radio-Canada. À Télé-Métropole, à partir de 1965, il interprète le rôle principal dans la série télévisée Cré Basile, écrite par son ami Marcel Gamache. Il joue aussi dans d’autres séries, notamment Le Zoo du Capitaine Bonhomme aux côtés de Michel NoëlLa Branche d’Olivier, Smash, et dans des opérettes, dont Les Trois valses et La Vie parisienne.

En 1966, soit un an après les débuts de l’émission Cré Basile, il est couronné Monsieur Radio-Télévision au Gala des artistes. On le reconnaît comme l’un des plus grands comiques que le Québec ait connus.

Le sketch, écrit par Gilles Richer, du soldat surveillant une maison cossue de Westmount durant la crise d’Octobre au Bye Bye de 1970, dans lequel Denis Drouin joue le rôle du riche canadien-anglais, est l’un des numéros les plus célèbres de l’histoire de cette revue humoristique annuelle.

Le 27 août 1971, Olivier Guimond est transporté d’urgence à l’hôpital St-Joseph de Rosemont. Le lendemain on l’opère pour un ulcère à l’estomac, une opération somme toute banale. De multiples complications surviennent et Guimond est transféré à l’hôpital Maisonneuve. Malgré les soins intensifs de plusieurs spécialistes, les complications post-opératoires se multiplient.

Jusqu’à la fin septembre 71, Olivier est tour à tour atteint de pneumonie, de troubles à l’intestin et d’une pleurésie. Recevant antibiotiques sur antibiotiques, Olivier n’est pas tout à fait conscient. Il maigrit à vue d’oeil et perd plus de 40 livres. Il reprend du mieux pendant le mois d’octobre puis rechute.

Pendant la nuit du 26 novembre, Olivier Guimond perd conscience et cesse de respirer. 90 minutes durant, l’équipe de soins se relaie pour masser son coeur, qui se remet faiblement à battre.

Deux jours plus tard, le 29 novembre 1971, Olivier Guimond meurt d’une septicémie à l’hôpital Maisonneuve de Montréal à l’âge de 57 ans. Officiellement, Olivier Guimond est décédé le 29 novembre à 5 heures du matin, mais officieusement et cliniquement parlant, il est décédé dans la nuit du vendredi 26 au samedi le 27 novembre.

Le 2 décembre, les funérailles ont lieu en l’église Saint-Alphonse d’Youville de Montréal. Le Québec est en deuil : une foule de 25 000 personnes s’assemble autour de l’église lors de la cérémonie et cent mille personnes défilent en trois jours au salon funéraire. Il est enterré au cimetière Notre-Dame-des-Neiges.


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