LEDUC, Fernand

Peintre

Naissance : 4 juillet 1916 à Montréal, au Québec.

Décès : 28 janvier 2014 à Montréal, au Québec.


Photos


Biographie

Fernand Leduc est né à Viauville, en banlieue de Montréal, le 4 juillet 1916.

Séminariste chez les frères maristes, Fernand Leduc entre à l’École des beaux-arts de Montréal en 1938. Il fait d’ailleurs la connaissance de Paul-Émile Borduas en 1941. Il obtient son diplôme en 1943, quitte l’Église et peu après devient membre de la Société d’art contemporain.

En 1943, aux côtés, notamment, de Charles Daudelin, Pierre Gauvreau, Thérèse Renaud, Françoise Sullivan et Jacques de Tonnancour, Fernand Leduc participe à l’exposition Les Sagittaires, à la galerie Dominion, à Montréal.

En avril 1946, Leduc participe à la première exposition de peinture du groupe qu’on appellera plus tard les Automatistes, sur la rue Amherst, à Montréal.

Après la deuxième exposition des Automatistes sur la rue Sherbrooke, à Montréal, il séjourne à Paris en compagnie de Thérèse Renaud qu’il épouse le 27 mai 1947. L’artiste participe à l’exposition Automatisme à la Galerie du Luxembourg, puis il rencontre André Breton à deux reprises.

Il signe le Refus global en 1948. Le manifeste comprend notamment un de ses textes, qu’il intitule Qu’on le veuille ou non.

Leduc se joint à Jean-Paul Riopelle pour l’exposition Leduc-Riopelle, à la Galerie Raymond Creuze, à Paris. Il séjourne à La-Flotte-en-Ré, en Charente, ce qui donne lieu à la série Île de Ré (second séjour en 1951). Puis, il expose une soixantaine d’huiles et de gouaches au Cercle universitaire de Montréal. À Paris depuis 1947, Fernand Leduc rentre à Montréal en 1953.

En 1956, il fonde avec ses camarades (Pierre Gauvreau, Jean-Paul Riopelle, Jean-Paul Mousseau, Françoise Sullivan) l’Association des artistes non-figuratifs de Montréal, dont il devient le président. Il retourne à Paris en 1959 et s’y installe pour de bon.

En 1966, le Musée du Québec et le Musée d’art contemporain de Montréal organisent et présentent l’exposition Fernand Leduc.

Quatre années plus tard, la Galerie nationale du Canada organise une exposition itinérante d’œuvres récentes, et le Musée d’art contemporain de Montréal organise et présente une rétrospective de son œuvre.

Leduc est lauréat du prix Victor-Martyn-Lynch-Staunton du Conseil des arts du Canada, en 1977.

La même année, le Centre culturel canadien, à Paris, prépare et présente l’exposition Microchromie gris puissance 6 qui est ensuite reçue au Musée municipal de Brest.

En 1980, le Musée d’art contemporain de Montréal et le Musée du Québec préparent et présentent l’exposition Fernand Leduc : dix ans de microchromies 1970/1980.

À partir de l’année suivante et ce, jusqu’en 2004, le peintre passe ses étés à Casano, à la frontière de la Ligurie et de la Toscane, en Italie.

En 1985, le Musée des beaux-arts de Chartres produit et présente l’exposition Fernand Leduc, de 1943 à 1985, l’artiste étant établi dans la région depuis 1975. Trois ans plus tard, en 1988, il reçoit le prix Paul-Émile Borduas.

Sa femme des presque 60 dernières années, Thérèse (Renaud) Leduc décède le 12 décembre 2005. À 90 ans, après avoir passé une bonne partie de sa vie en France et en Italie, Fernand Leduc se réinstalle alors au Québec.

Après avoir reçu un doctorat honorifique de l’Université du Québec, puis l’exposition et le catalogue que lui a consacrés le Musée du Québec en 2006, il reçoit l’année suivante l’un des Prix du Gouverneur général en arts visuels.

En 2012, il est victime d’un hémorragie à un oeil, qui le force à poser ses pinceaux. Sa vue diminue, si bien qu’une année plus tard, il n’a toujours pas repris la peinture.

Fernand Leduc, le « peintre de lumière », meurt des suites d’un cancer le 28 janvier 2014, à 97 ans, à Montréal.