Peintre / Vitrailliste
–
Naissance : 29 janvier 1924 à Louiseville, au Québec.
Décès : 19 novembre 2001 à Montréal, au Québec.
Photos
Biographie
Marcelle Ferron est née le 29 janvier 1924 à Louiseville, au Québec. Artiste peintre, elle est une figure importante de la scène de l’art contemporain du Québec. Elle s’est spécialisée au cours de sa carrière dans le vitrail.
Dans son enfance, elle découvre la peinture par l’entremise de sa mère qui est décédée prématurément d’une tuberculose alors qu’elle n’était âgée que de sept ans. Jeune, elle eut l’occasion de voir sa mère peindre des paysages. Le jour de l’enterrement de sa mère, Ferron raconte qu’elle s’est réfugiée au grenier, là où sa mère se rendait souvent.
C’est à ce moment qu’elle trouve les tubes de peinture de sa mère et qu’elle décide de devenir peintre pour suivre ses traces. Cependant, elle fut plus tard initiée pour la première fois à la peinture au couvent par les religieuses lors de son adolescence.
Elle étudie à l’École des beaux-arts de Québec de 1942 à 1944. Elle eut notamment comme professeur l’artiste québécois Jean Paul Lemieux. En raison de différends, Ferron quitte l’École des beaux-arts de Québec et peu de temps après, elle s’installe à Montréal-Sud en quête d’inspiration pour sa peinture.
En 1948, elle co-signe le manifeste du Refus Global avec d’autres membres du groupe des Automatistes. Ce texte est décisif pour la scène culturelle du Québec.
En 1953, elle s’installe à Paris, où elle produit pendant treize années dans le dessin et la peinture. Elle s’initie à l’art du vitrail à l’atelier de Michel Blum en 1964. De retour au Québec en 1966, elle enseigne à l’Université Laval de 1967 à 1988.
L’un de ses vitraux les plus célèbres est celui de la station de métro Champ-de-Mars de Montréal. C’est l’une des premières œuvres non figurative à être installée dans le métro.
En défiant le style didactique présent des autres œuvres de cette période, elle met en évidence un écart important dans l’art public du métro de Montréal. Ce vitrail est vu comme une dénonciation des politiques artistiques de Robert LaPalme, directeur artistique de l’époque, tout comme un flambeau pour le mouvement automatiste.
D’autres œuvres peuvent être vues à la station Vendôme, à l’hôpital Sainte-Justine, et au siège social de l’OIAC à Montréal ; à la Place du Portage à Gatineau au Québec, au tribunal de Granby au Québec et au Pavillon Samuel-Bronfman de l’Université Concordia.
En 1985, elle reçoit le titre de Chevalier de l’Ordre national du Québec puis en 2000, elle est y est nommée Grand Officer.
Elle s’éteint le 19 novembre 2001 à Montréal, à l’âge de 77 ans.