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Naissance : 19 août 1925 à Montréal, au Québec.
Décès : 7 juillet 1971 à Montréal, au Québec
Photos
Biographie
Claude Gauvreau est né à Montréal le 19 août 1925. Il fait des études classiques au Collège Sainte-Marie de Montréal et obtient un baccalauréat en philosophie de l’Université de Montréal.
Il découvre les arts modernes par son frère Pierre, qui fréquentait l’École des beaux-arts de Montréal, et rencontre le peintre Paul-Émile Borduas. Il devient alors un avocat inconditionnel du mouvement Automatiste.
Il est le seul poète, donc théoricien, du groupe « automatiste » et est aussi un des signataires du manifeste Refus global paru en août 1948 alors qu’il a à peine 23 ans.
C’est entre 19 et 21 ans qu’il rédige Les entrailles, une série de 26 objets dramatiques en lesquels apparaissent déjà des esquisses de ce qui deviendra bientôt le signe particulier de son écriture. Un travail sur la langue et une invention de mots basée sur un « automatiste surrationnel », relié à une réalité psychologique davantage que physique.
En 1947, il présente sa première pièce, Bien-être, avec l’actrice Muriel Guilbault, la muse incomparable dont il est profondément amoureux, bien que ce soit un amour à sens unique.
Après le décès par suicide de Muriel survenu le 2 janvier 1952, Claude Gauvreau entreprend d’écrire le roman Beauté baroque dans lequel il relate sa relation avec la comédienne. Après cet exercice éprouvant, il souffre d’amnésie.
C’est quelques années plus tard, en fin novembre 1954, que Gauvreau fait un premier séjour à l’hôpital Saint-Jean-de-Dieu où il est traité par les soins du psychiatre Lorenzo Morin.
À partir de ce moment, la vie du poète alternera entre séjours et congés en clinique où il aura l’occasion d’y rencontrer parfois le médecin et homme de lettres Jacques Ferron qui est chargé de l’aile des femmes vers la fin des années soixante et début soixante-dix.
En 1956, il fonde les Éditions de Feu-Antonin afin d’y publier son recueil des poèmes, Les Brochuges, mais qui paraît seulement au début de 1957. Puis, Roland Giguère fait paraître dans ses Éditions Erta, Sur fil métamorphose de Gauvreau. Les deux livres sont les seuls à avoir été publiés de son vivant.
À la même époque, le groupe des Automatistes se dissout peu à peu et, dans un fantasme d’agression, il croit que le groupe se rebelle contre lui ou du moins, contre leur propre union.
Claude Gauvreau participe à la Nuit de la poésie du 27 mars 1970 avec entres autres Gérald Godin et Gaston Miron. La soirée qui se déroule au Gesù, est immortalisée par l’ONF.
Le 6 juillet 1971, il travaille jusque tard le soir avec Jean-Pierre Ronfard, metteur en scène de sa pièce Les oranges sont vertes. Gauvreau refuse l’idée de Ronfard de continuer le lendemain, jour où débuteront les premières répétitions, et ils s’efforcent de tout finir cette nuit-là.
Le lendemain, Gauvreau est retrouvé près d’un immeuble de Montréal, empalé par une clôture. Il se serait défenestré. Claude Gauvreau est alors transféré à l’hôpital Notre-Dame où son décès est constaté. Il meurt le 7 juillet 1971 à l’âge de 45 ans.
Après examen interne du médecin, Claude Gauvreau est mort des suites d’un polytraumatisme, de fractures multiples et d’une inondation des bronches et de la trachée par du sang. Le coroner indique que les causes du décès s’avèrent violentes mais qu’il est impossible de déterminer les circonstances de celle-ci en l’absence de témoin.
Le fonds d’archives de Claude Gauvreau est conservé au centre d’archives de Montréal de Bibliothèque et Archives nationales du Québec.