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Naissance : 30 novembre 1918 à Montréal, au Québec.
Décès : 4 avril 1992 à Montréal (Vaudreuil), au Québec.
Photos
Yvette Brind’Amour © Ronald Desmarais – Photo Gaby (Gabriel Desmarais) / 1964 
Yvette Brind’Amour / Photo Denis Courville – Fonds La Presse / 16 janvier 1989
Biographie
Yvette Brind’Amour naît à Montréal le 30 novembre 1918. Très rapidement, elle s’implique dans les nouveaux courants du milieu du théâtre de la ville. Elle étudie d’ailleurs l’art dramatique chez Madame Audet.
En 1943, elle participe à la création du Théâtre de l’Équipe de Pierre Dagenais, qui connaît une histoire mouvementée (1943-1948) mais féconde.
En 1947, Yvette Brind’Amour rencontre à Radio-Canada Mercedes Palomino, qui revient de Paris. C’est le coup de foudre entre les deux. Bientôt, les inséparables vont s’allier et créer leur propre théâtre.
Jeanne Maubourg et Yvette Brind’Amour / Photo Fonds Conrad Poirier / Avril 1949 
Antoinette Giroux et Yvette Brind’Amour / Photo Fonds Conrad Poirier / 1950
En novembre 1948, Yvette Brind’Amour et son amie Mercedes Palomino fonde donc une compagnie vouée au théâtre de boulevard et à la comédie dramatique. Elle, à la direction artistique, et son amie, à l’administration générale.
Le Théâtre du Rideau Vert naît et devient ainsi en 1948 le premier théâtre professionnel francophone au Canada. Le nom de baptême s’inspire du Théâtre du Rideau Gris, de Bruxelles. Le vert rappelant l’espoir et le printemps.
En 1950, Yvette Brind’Amour épouse Louis-Marie Le Gouriadec, mieux connu sous le pseudonyme de Paul Gury, comédien, auteur et metteur en scène (de qui elle divorce plus tard).
Ce dernier signe d’ailleurs quelques mises en scène pour le Rideau Vert, entre autres, celle de la pièce La Reine Morte, dans laquelle Brind’Amour joue pendant la saison 1958-1959, marquant ainsi le 10e anniversaire de la compagnie.
Pendant un peu plus d’une décennie, le Théâtre du Rideau Vert de Brind’Amour et de Palomino œuvre dans diverses salles, dont aux Compagnons de Saint-Laurent, au Monument-National, au Gesù et à l’Anjou. En 1960, la compagnie s’installe définitivement sur la rue Saint-Denis à Montréal, dans l’ancien Théâtre Stella, abandonné depuis plusieurs années.
Leur théâtre est notamment l’un des premiers à s’investir dans la création d’œuvres québécoises, favorisant l’éclosion du théâtre de Félix Leclerc, Marie-Claire Blais, Gratien Gélinas, Michel Tremblay, pour ne nommer que ceux-là.
Yvette Brind’Amour et Mercedes Palomino / Photo Michel Gravel – Fonds La Presse / 20 août 1968 
Mercedes Palomino et Yvette Brind’Amour / Photo Pierre Côté – Fonds La Presse / 15 janvier 1991
C’est également sous la gouverne de Mmes Brind’Amour et Palomino au Rideau Vert que la pièce Les Belles-sœurs de Michel Tremblay est créée en 1968. La pièce y est présentée pour la première fois le 28 août 1968.
Au cours de sa carrière, Yvette Brind’Amour interprète des centaines de rôles et est la directrice artistique du Rideau Vert pendant 44 ans. On se souvient d’elle également à la radio dans ses rôles dans Rue Principale et dans Jeunesse dorée.
Elle est nommée Officier de l’Ordre du Canada en 1967 puis Compagnon en 1982. En 1985, elle est faite Officier de l’Ordre national du Québec.
Elle est opérée à l’automne 1990 et croit vaincre définitivement la maladie qui l’afflige. Malheureusement, un cancer évolue et elle est foudroyée par une puissante rechute, une année et demie plus tard. Elle n’ébruite pas la nouvelle et vaque à ses occupations normales.
Le cancer se généralise mais celle que tout le monde appelle « Madame » ne veut toujours pas être hospitalisée. Yvette Brind’Amour s’éteint à 72 ans, non sans douleur, dans sa résidence de Vaudreuil, l’après-midi du samedi 4 avril 1992. À son chevet, ses soeurs, et sa complice de toujours, Mercedes Palomino. Elle est inhumée en toute intimité quelques jours plus tard. Sa sépulture est située dans le cimetière Notre-Dame-des-Neiges, à Montréal.
Le fonds d’archives d’Yvette Brind’Amour est conservé à BAnQ Vieux-Montréal de Bibliothèque et Archives nationales du Québec.