Acteur
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Naissance : 28 janvier 1951 à Massueville, au Québec.
Décès : 19 février 1995 à Montréal, au Québec.
Photos
Biographie
Richard Niquette naît le 28 janvier 1951 à Massueville, petite municipalité de quelques centaines d’habitants, dans la région de Sorel en Montérégie. Adolescent, il se trouve une passion pour le théâtre alors qu’il étudie au Cégep de Saint-Hyacinthe. Il complète par la suite une formation d’acteur au Conservatoire de Montréal et se produit pour la première fois sur scène en 1976.
Jusqu’en 1979, il continue sur sa lancée, se produisant notamment dans Harold et Maude au Théâtre du Rideau Vert tout en acceptant de petits rôles de soutien pour le cinéma.
Pour ce qui est de son premier rôle à la télévision, il interprète Henri Lepage dans le téléroman Féminin pluriel (1979-80). Un rôle qui lui apporte alors la sympathie du public et plusieurs autres contrats. Il accepte ensuite un contrat de co-animation à la populaire émission de variétés de l’époque, Les Tannants, où il côtoie Pierre Marcotte et Shirley Théroux.
Il se fait par la suite plus discret à la télévision et se consacre plutôt au théâtre. Il accepte toutefois de jouer occasionnellement au cinéma, apparaissant entre autres dans Hold-Up (1985) aux côtés de Jean-Paul Belmondo.
À la même époque, il joue principalement dans des productions de théâtres d’été. On le voit dans Old Orchard, connais pas! (1982) et Carré de dames (1983). Il met lui-même en scène d’autres pièces, dont Spécialité : fondue chinoise, La Noce d’Isabeau et 1234. Il joue aussi en France, au Festival d’Avignon en 1989, dans La Terre est une pizza, puis dans La Pucelle et le Gorille ainsi que dans Le Café et les pneus bleus.
Il revient, en même temps, au petit écran où il décroche les rôles pour lesquels on se souvient encore de lui. Il interpète le journaliste sportif André Simon dans la série Lance et compte, puis Denis Riendeau dans le téléroman écrit par Réal Giguère, L’Or du temps de 1988 à 1990. Le reste de sa carrière est surtout consacré à des rôles plus discrets où les cinéphiles peuvent se rappeler de ses apparitions dans La Postière (1992), L’assassin jouait du trombone ou interprétant le policier dans Matusalem (1993).
Grand amateur de soirées « Meurtre et mystères », il en organise avec succès aux quatre coins du Québec. Des soirées, qui ont lieu d’ordinaire dans des restaurants, mettant en scène un faux meurtre parmi les convives qui doivent ensuite le découvrir.
La fin de Richard Niquette est une histoire particulièrement tragique. Dans la soirée du samedi 18 février 1995, il joue dans un spectacle « Meurtre et mystères » intitulé Cible au coeur, puis il mange au restaurant avec ses camarades.
Après avoir quitté ses amis comédiens, il se rend dans le village gay de Montréal. À la sortie des bars rue Sainte-Catherine, il fait monter dans sa voiture deux inconnus. Il suit les deux jeunes hommes dans l’appartement de l’un d’eux situé au sous-sol du 2518, rue Cuvillier, dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve.
Les deux hommes convainquent Richard Niquette de se déshabiller, avant de l’attaquer sauvagement et de lui dérober 300$… sa part des recettes de la soirée.
Atteint de trois coups de couteau dont un au cœur, le comédien de 44 ans se traîne à l’extérieur de l’appartement avant de s’affaisser sur la chaussée enneigée. Le corps dénudé de la victime est découvert par deux passantes vers 4h30 au petit matin du dimanche 19 février 1995. Son décès est constaté sur place.