LOISELLE, Hélène

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Actrice

Naissance : 17 mars 1928 à Montréal, au Québec.

Décès : 7 août 2013 à Sainte-Adèle, au Québec.


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Biographie

Hélène Loiselle est née le 17 mars 1928 à Montréal, du mariage de Jean-Baptiste Loiselle, marchand, et d’Odile Dubreuil.

Dans les années 40, elle apprend son métier dans des cours privés avec des grands comme Charlotte Boisjoli, François Rozet et Jean Valcourt.

Après un passage avec les Compagnons de Saint-Laurent du Père Legault, elle fait ses débuts professionnels dans un Alfred de Musset, puis rencontre son mari, Lionel Villeneuve.

Au retour d’un séjour à Paris, le couple sera des débuts de la télévision. L’actrice décroche un rôle marquant dans le téléroman Cap-aux-Sorciers. Elle joue dans plusieurs télé-théâtres à Radio-Canada. Les tout-petits l’apprécient dans des rôles de sorcières, notamment dans Fanfreluche et La boîte à surprises.

En 1968, Hélène Loiselle est déjà une grande vedette populaire quand elle accepte la proposition de deux jeunes inconnus : jouer le rôle de la pincée Lisette de Courval dans Les Belles-soeurs.

Michel Tremblay lui doit d’ailleurs la naissance de sa première pièce. Avec Germaine Giroux, Denise Filiatrault et Denise Proulx, Tremblay et Brassard ont quatre vedettes, ce qui rassure la direction du Rideau Vert pour produire la pièce.

Le dramaturge va lui écrire d’autres grands rôles, dont celui d’Albertine pour la scène et la télévision. Et, bien sûr, la tragique Marie-Louise que la comédienne crée sur les planches du Quat’Sous, avec Lionel Villeneuve qui joue Léopold.

Dans Mon oncle Antoine, en 1971, Hélène Loiselle joue avec Jean Duceppe. Ce film de Claude Jutra est considéré comme l’un des meilleurs films québécois de tous les temps.

L’année suivante, elle apparaîtra dans Françoise Durocher, waitress, un film signé par le tandem Brassard/Tremblay.

Dans les années 70, l’actrice participe à l’éveil du féminisme (avec son amie Pauline Julien) et du nationalisme québécois. Elle est bouleversante dans le rôle de la femme de Jean Lapointe dans Les Ordres de Michel Brault, un autre classique de notre septième art.

À la fin de l’année 2000, son mari décède d’une hémorragie cérébrale à l’âge de 75 ans et dès lors, la santé d’Hélène Loiselle se fragilise.

À l’hiver 2002, elle monte sur scène pour la dernière fois. Non pas au théâtre, mais pour la compagnie Danse-Cité, dans une chorégraphie signée Estelle Clareton avec 10 danseurs.

Elle incarne alors une vieille femme dont la mémoire flanche, confondant les êtres et les souvenirs… comme dans la vie. L’actrice venait effectivement d’apprendre qu’elle était atteinte de la maladie d’Alzheimer.

La peur d’oublier son texte et de ne plus maîtriser ses gestes. Quelle angoisse pour une interprète qui a toujours excellé dans son art. Madame Loiselle se retire alors sur la pointe des pieds, ne faisant que de rares apparitions dans les premières au théâtre.

Elle décède des suites de sa longue maladie au C.H.S.L.D. des Hauteurs à Sainte-Adèle, le 7 août 2013, à l’âge de 85 ans.